L’idée que les animaux sont des créatures sensibles n’est pas nouvelle; en fait, elle remonte à la Renaissance. Ce qui est nouveau, c’est l’idée que les animaux peuvent ressentir de la douleur et souffrir. Ce n’est que dans les années 1980 que le fait que les animaux puissent réellement ressentir de la douleur a été intégré à la formation des médecins vétérinaires aux États-Unis.
Étant donné que le concept de la douleur et de la souffrance ressenties par les animaux est relativement nouveau, il n’existe pas de long historique d’emploi de médicaments contre la douleur chez les animaux. Ce domaine est en pleine expansion à mesure que la recherche et l’expérience clinique continuent d’évoluer.
Parmi les produits pharmaceutiques les plus couramment utilisés chez les animaux figurent les analgésiques (pour soulager la douleur), les antibiotiques (antimicrobiens), les anti-inflammatoires et les anesthésiques. Ces types de produits constituent les plus grandes catégories de médicaments pour animaux.
Au Canada, les analgésiques les plus utilisés chez les animaux et les humains sont les AINS. Les trois analgésiques destinés aux bovins sont le kétoprofène, la flunixine et le méloxicam, qui a été approuvé pour les bovins au Canada en 2009.
En 2013, le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins de boucherie a été publié. Il incite les producteurs, avec la collaboration de leur médecin vétérinaire, à soulager la douleur associée à l’écornage après l’attachement des bourgeons de cornes au crâne (vers l’âge de deux à trois mois) et lors de la castration des taureaux âgés de plus de neuf mois. Depuis le 1 janvier 2018, il recommande la maîtrise de la douleur lors de la castration des taureaux âgés de plus de six mois.
La prise en charge de la douleur dans votre troupeau est à la fois pratique et rentable. Quand cette prise en charge est appliquée à des interventions douloureuses, telles que le marquage et la castration, le temps de rétablissement est plus court.